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Le sel, le sodium, quelle différence ?

Sylvain Ho est diététicien aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Il est spécialisé dans la prise en charge des patients en insuffisance rénale. Il nous livre dans cet article un moyen de lire la teneur en sel sur les étiquettes des valeurs nutritionnelles qui sont sur les emballages des aliments que nous achetons. Pour les personnes qui doivent surveiller leur consommation de sel, cela peut être intéressant.

« Savez-vous que vous pouvez observer la quantité de sel contenue dans les aliments que vous achetez dans le commerce à travers l’étiquetage ? Tout d’abord, il faut savoir que le sel est constitué de sodium (Na) et de chlore (Cl). Pour 1 g de sel, nous retrouvons donc 400mg de Na et 600 mg de Cl.

Prenons un exemple d’étiquette des valeurs nutritionnelles sur un emballage d’aliment :

Capture sel ou sodium

Sur cette étiquette, pour 100g d’aliment, il est indiqué que celui-ci contient 0.47 g de sodium. Mais cela n’est pas équivalent à la quantité de sel ! Pour que ce soit équivalent, il faut multiplier la quantité de sodium par 2.5, ce qui nous donne :

0.47 g sodium X 2.5 = 1.2 g de sel!  Donc, si vous mangez 8 biscuits de cette boîte, vous consommez 1.2 g de sel.

Il faut donc être attentif à ce qui est indiqué sur l’emballage tout en sachant faire la différence entre le sel et le sodium.

A noter que parfois les industriels indiquent également la teneur en sel par portion, en plus de la valeur pour 100g.

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Ici les valeurs nutritionnelles de ce potage lyophilisé: les valeurs sont données pour 100gr, mais le poids est de 66gr pour 4 bols de soupe, donc le sel contenu dans une portion (un bol) est de plus de 2g de sel ! Donc très salé

 

 

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Ici les valeurs sur une boite d’épinards surgelés cuisinés à la crème. Un peu plus d’un gramme de sel par portion. Donc préférer les épinards surgelés nature et rajouter soi-même un peu de beurre ou de crème.

 

Le but n’est pas de lire tous les emballages, mais que vous ayez les outils nécessaires pour décrypter les aliments que vous consommez le plus souvent.

Pour vous aider à calculer plus facilement la teneur en sel de certains aliments (car la teneur en sel ou sodium n’est pas indiquée sur tous les emballages), voici un lien qui vous mènera à une table gratuite sur internet : http://www.moins-de-sel.fr/

Ceci, je l’espère, vous permettra de sélectionner les aliments moins riches en sel.

Nous consommons en moyenne 10 g de sel par jour en Suisse, alors que nos besoins sont d’environ 3 g par jour ? Pour être un peu moins strict, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un apport en sel inférieur à 5 g par jour.

Lire aussi: article « sel et insuffisance rénale » du 24 octobre 2014, écrit également par Sylvain Ho

Sel et insuffisance rénale

 

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Croustillant de crevettes

 

Capture croustillant de crevettes

Croustillants de crevettes. Photo HUG

En cas d’insuffisance rénale chronique (IRC), le phosphore est augmenté et le calcium diminué, ce qui à long terme, est néfaste pour les os, le cœur et les vaisseaux. L’hémodialyse et le traitement médicamenteux contribuent à réduire le taux de phosphore.cœur et les vaisseaux.  La diététicienne Dominique Ponard et le Dr Zina Fumeaux, toutes les deux expertes en diététique lors de l’IRC  vous conseillent de diminuer votre apport en phosphore.  Il faut choisir des aliments pauvres en phosphore sans supprimer les viandes et les poissons qui en contiennent, car ils sont sources de protéines indispensables. Voilà une bonne recette  qui va apporter peu de phosphore (pour 6 grosses crevettes par personnes)

Ingrédients pour 4 personnes:

  • 24 grosses crevettes
  • 4 feuilles de brick
  • Huile d’olive, ail, poivre, ciboulette, estragon
  • 2 échalotes hachées
  • 2 dl de crème liquide
  • 2 dl de vin Chardonnay
  • 1 dl de fumet de poisson

Préparation:

Préchauffer le four à 220°. Poêler les crevettes à l’huile d’olive avec l’ail, l’estragon et le poivre. Huiler un peu les feuilles de brick, mettre 6 crevettes au milieu et refermer en aumônière avec 2 brins de ciboulette. Poser sur une plaque. Mettre au four environ 10 minutes et surveiller la cuisson. Pendant ce temps, dans la même poêle, faire réduire les échalotes et le Chardonnay de moitié. Ajouter la crème et le fumet de poisson, faire encore réduire un peu. Ajouter le poivre, la ciboulette et l’estragon. Inutile de saler ce sera très parfumé. Dresser les aumônières au milieu des assiettes avec un cordon de sauce. Plat à servir très chaud, en entrée.

Evaluation nutritionnelle par portion

  • Potassium 67 mg ( maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Phosphore 36 mg ( maximum 1000 mg autorisé par jour)
  • Sodium 29 mg (maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Calories 113
  • Protéines 3 gr
  • Lipides 8 gr
  • Glucides 4 gr

Sources: Calendrier 2008, conçu et réalisé par Louise Parent, infirmière de dialyse aux HUG. Experts: Dominique Ponard diététicienne, Dr Zina Fumeaux néphrologue, Céliane Héliot infirmière antenne Qualité des soins des HUG, Christophe Mauduit pour ses recettes, Philippe Lyonnet cuisinier et l’équipe du service de restauration des HUG

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L’insuffisance rénale chronique: des réponses à vos questions

Image HUG

Image HUG

Aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), une brochure spécialisée est à la disposition des patients qui cherchent des informations simples sur l’insuffisance rénale chronique (IRC). En effet, lorsque le médecin néphrologue annonce à une personne qu’elle est atteinte d’insuffisance rénale chronique, beaucoup de questions, de doutes ou même de peurs viennent à l’esprit du patient concerné et de ses proches. Le médecin, les infirmières sont là pour les épauler et répondre aux questions. La brochure ne peut pas remplacer le dialogue entre patients et soignants, mais une fois les éclaircissements et paroles empathiques donnés, la brochure apporte aux patients des informations générales.

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Image: campus.cerimes.fr

L’insuffisance rénale chronique, maladie « silencieuse » s’installe petit à petit, mais de manière définitive en détruisant les néphrons (unités fonctionnelles du rein, voir figure ci-dessus). Le plus souvent aucun symptôme particulier n’est ressenti. Au moment de l’annonce de cette atteinte, il est important est de rassurer car il existe des traitements spécifiques, et les prises en charge précoces de l’hypertension et du diabète permettent de diminuer les risques de dégradation de l’insuffisance rénale chronique.

La brochure aborde les traitements à disposition et comment ralentir l’évolution de la maladie. Bien qu’il n’existe pas de régime spécifique, un large chapitre concerne la diététique. Les aliments riches en Potassium et/ou en phosphore sont bien listés:

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Sans titre

La brochure se termine par les signes d’alerte. En effet, en cas d’IRC diagnostiquée et d’apparition ou aggravation d’un des symptômes suivants, le patient doit consulter son médecin:

Fatigue grandissante, plus importante que d’habitude – Pâleur – Difficulté à respirer – Diminution de l’appétit et/ou de l’envie de manger de la viande – Nausées – Démangeaisons – Crampes musculaires et impatiences des jambes – Mictions des urines plus fréquentes ou moins fréquentes que d’habitude – Prise de poids – Troubles de la concentration ou de la mémoire – Sentiment de lassitude ou de dépression.

La brochure a été corrigée et validée par le Professeur Pierre-Yves Martin, Médecin Chef du Service de Néphrologie des HUG. L’idée et l’élaboration première viennent de Gaëlle Ruchaud, infirmière. L’amélioration, l’élaboration finale et la mise en page a été faite par le Groupe d’Information Patients et Proches (GIPP) des HUG.

Si vous êtes hospitalisé aux HUG, et intéressé par l’insuffisance rénale chronique, réclamez dans votre unité la brochure, elle est disponible au 6CL .

Voir aussi article: https://nephrohug.wordpress.com/2015/05/05/alvine-infirmiere-en-nephrologie/

La brochure est aussi disponible en version informatique, vous pouvez la télécharger sur votre Iphone ou sur votre tablette: Clic sur version électronique

Les illustrations de cette article sont tirées de la brochure

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Boulettes d’agneau de Meknès

Il fait chaud, vous avez soif, c’est normal….mais si vous êtes en hémodialyse, vous devez contrôler vos apports de liquides. Une prise de poids trop importante entre deux séances peut rendre la dialyse difficile (chute de tension artérielle, crampes …) Eviter de manger salé est une bonne stratégie pour éviter la soif . Voici une recette de saison pour égayer le menu… De nouveau une idée qui tient compte des contraintes alimentaires liées à la diététique pour les personnes en insuffisance rénale. un plat très parfumé aux épices qui évitera de rajouter du sel.

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Image: delices-du-monde.fr/

 

Ingrédients: Pics en bois à brochettes, épaule d’agneau 600 gr, 2 oignons, 2 gousses d’ail, 2 oeufs, thym, romarin, 2 cuil à  café de cumin en poudre, 1 cuil à soupe de moutarde, 1 cuil à soupe de coriandre frais, 150 gr de chapelure (panure) 2 cuil à soupe d’huile d’olive, poivre.

Préparation: Mixer la viande, les œufs, les épices, le coriandre, les oignons, l’ail et la moitié de la chapelure. Ajouter huile et poivre. faire reposer une nuit au frigidaire.

Le lendemain, confectionner à la main des boulettes allongées que vous piquez avec les brochettes de bois. Les rouler dans la chapelure restante. Faire griller les brochettes au barbecue. Elles doivent être assez dorées et bien cuites.

Evaluation nutritionnelle par portion

  • Potassium 67 mg ( maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Phosphore 36 mg ( maximum 1000 mg autorisé par jour)
  • Sodium 29 mg (maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Calories 113
  • Protéines 3 gr
  • Lipides 8 gr
  • Glucides 4 gr

Sources: Calendrier 2008, conçu et réalisé par Louise Parent, infirmière de dialyse aux  Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Experts: Dominique Ponard diététicienne, Dr Zina Fumeaux néphrologue, Céliane Héliot infirmière antenne Qualité des soins des HUG, Christophe Mauduit pour ses recettes, Philippe Lyonnet cuisinier et l’équipe du service de restauration des HUG.

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Pamplemousse et médicaments

 

 

Les patients transplantés savent qu’il ne faut pas consommer de pamplemousse avec les médicaments immunosuppresseurs (antirejet). Les néphrologues et les diététiciennes informent toujours les patients, après une transplantation. Pour les patients ayant passé plusieurs années en dialyse, se priver de pamplemousse après la greffe est un inconvénient mineur. L’article du site « Bon à savoir » de mars 2013, met en évidence que beaucoup d’autres médicaments que les immunosuppresseurs sont contre-indiqués avec la consommation du pamplemousse.

Cet effet indésirable du pamplemousse a été découvert en 1989 par le Dr David Bailey, il y a plus de 20ans.

Pourquoi le pamplemousse est-il interdit lorsque l’on prend certains médicaments? Les médicaments que nous avalons sont éliminés et transformés par des enzymes présentes au niveau de l’intestin grêle et du colon ainsi que dans les cellules du foie. Le médicament est donc dégradé successivement à ces différents niveaux et seul un pourcentage du principe actif du médicament atteint la circulation sanguine. Or, certaines substances chimiques présentes dans le pamplemousse (furanocoumarines) ont le pouvoir de bloquer l’action des enzymes et la dose qui atteint la circulation sanguine est alors beaucoup plus élevée que prévue.

Ce problème concerne le pamplemousse sous toutes ses formes, consommé en entier ou pressé en jus, ou à base de concentré, congelé ou cuit, les pomelos et aussi les oranges amères. Les oranges douces ne possèdent pas ce risque car elles ne contiennent pas de furanocoumarines.

Même à faible dose, il ne faut pas consommer de pamplemousse avec les médicaments antirejet. L’âge des patients a également un rôle : dès 45 ans, le risque est plus élevé.

Actuellement, plus de 85 médicaments sont connus pour interagir avec le pamplemousse et 43 d’entre eux peuvent causer des effets indésirables graves. Problèmes cardiaques, rhabdomyolyse, myelotoxicité, dépression respiratoire, hémorragie gastro-intestinale,  néphrotoxicité.  Seuls les médicaments par voie orale sont concernés.

Votre médecin ou votre pharmacien peut télécharger la liste établie par Bon à Savoir sur www.bonasavoir.ch ou sur demande au 021 310 01 36

Si vous prenez un médicament de cette liste, surtout ne l’interrompez pas car stopper un médicament de son propre chef peut nuire à la santé. Dans le doute, c’est au pamplemousse qu’il faut renoncer…

Article de référence: David G. Bailey BScPhm PhD, George Dresser MD PhD, J. Malcolm O. Arnold MB BCh MD

Pamplemousse interactions médicamenteuses: Le fruit défendu ou conséquences évitables?

 

 

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Manger des crêpes, c’est permis en dialyse !

Cette semaine, c’était la « Chandeleur » , alors c’est le bon moment pour faire sauter les crêpes, c’est la tradition. Les enfants adorent cela, et les grands aussi…La chandeleur autrefois appelée « la Chandeleuse » se fête le 2 février soit 40 jours après Noël.

Louise Parent, infirmière  dans le centre de dialyse des Hôpitaux Universitaires de Genève a de nouveau régalé les patients. Cette petite fête a eu lieu au moment de Noël dans notre service.  Ce jour -là, la collation habituelle à la moitié de la séance d’hémodialyse étaient particulièrement délicieuse.  La bonne humeur a été à son comble entre patients et soignants. Les photos ci dessous, à la fin de l’article, sont magnifiques.

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Toute l’équipe soignante a participé, à faire les crêpes, à les distribuer. (photo nephrohug)

 

Sylvain Ho et Aurélie Thiery, nos diététiciens spécialisés en néphrologie ont analysé la recette. Voir la valeur nutritionnelle:

Pour une crêpe : 91 Kcal – 4,1g de protéines – 13,8 g de glucides – 2,1 g de lipides – 53 mg de sodium –  0,1 g de sel – 76 mg de Potassium et 58 mg de Phosphore.

Ingrédients pour 14 crêpes : 250 gr de farine blanche, 1/4 de c.à.c de sel, 2 oeufs, 375 ml de lait, 1/2 c.à.c de vanille, 1 c.à.soupe de beurre non salé fondu, et un peu de beurre ramolli pour la cuisson.

Préparation:

  1. Dans un saladier, mélanger la farine et le sel. Ajouter les oeufs, 125 ml de lait et la vanille puis mélanger à l’aide d’un fouet jusqu’à ce que la pâte soit lisse et homogène. Ajouter le reste du lait graduellement en remuant. Incorporer le beurre fondu.
  1. Faire chauffer une poêle antiadhésive d’environ 23 cm de diamètre à feu moyen. Lorsque la poêle est chaude, badigeonner-la de beurre avec un pinceau.
  1. Pour chaque crêpe, verser environ 45 ml de pâte au centre de la poêle. En faisant pivoter la poêle, répandre la pâte également pour recouvrir tout le fond. Lorsque le rebord se décolle facilement et commence à dorer, c’est le temps de retourner la crêpe à l’aide d’une spatule. Poursuivre la cuisson 10 secondes puis retirer la de la poêle.
  1. Placer les crêpes cuites dans une assiette au fur et à mesure. Couvrez-les de papier d’aluminium pour éviter qu’elles sèchent et gardez-les au chaud. Délicieux avec du sirop d’érable. Pour les personnes qui doivent se restreindre en potassium, éviter la confiture de myrtilles qui en est riche.

Bon appétit! voici les photos prises dans notre service, le jour des crêpes:

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Une partie de l’équipe soignante qui a contribué à ce bon moment avec les patients (Photo NephroHug)

 

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

Voici les photos des patients, leurs sourires en disent long sur la bonne humeur qui a régné ce jour-là, on peut donc de temps en temps oublier les contraintes de l’hémodialyse pendant un petit moment….

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

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(Photo NephroHug)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chandeleur

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Vacherin glacé aux fruits rouges, dessert de Noël

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Vacherin glacé aux fruits rouges (Photo Thomas Hensiger)

 

Lorsqu’on est en dialyse, il y a presque toujours des contraintes alimentaires. Tout le long de l’année, les patients font de leur mieux pour limiter le sel, limiter le Potassium et le Phosphore. Contrôler le volume des boissons est aussi très contraignant mais indispensable pour certains d’entre vous qui n’urinez pas beaucoup ou plus du tout.

Quand les Fêtes de fin d’année et le réveillon arrivent, les patients peuvent s’aménager « une pause » dans les restrictions. Le jour qui précède le réveillon ou le repas de Noël en famille, limitez vos apports en sel et en potassium. Ainsi lors du repas de fête, vous pourrez manger la même chose que les autres convives…Privilégiez les petites quantités et on n’est pas obligé de terminer son assiette si on n’a plus faim ! La magie de Noël fera le reste.

Voici une recette de vacherin glacé aux fruits rouges avec les valeurs nutritionnelles par portion:

Ingrédients:

1 disque de meringue de 18 cm de diamètre ou 1 coque de vacherin à commander chez le pâtissier. 1 litre de glace à la vanille, 600gr de fruits rouges mélangés frais ou surgelés ( fraises, framboises, groseilles…) 20 cl de crème fraiche liquide, 100gr de sucre en poudre, sucre glace pour la déco.

Préparation:  Sortez la glace du congélateur 45 mn avant de commencer et laissez-là ramollir. Lavez et équeutez les fruits, puis laissez les s’égoutter sur un linge. Fouettez la crème bien froide en Chantilly en incorporant à la fin la moitié du sucre. Étalez la moitié de la glace sur la meringue. Déposez par dessus un quart des fruits rouges. recouvrez avec le reste de la glace, puis avec la crème fouettée. Parsemez le dessus avec un autre quart des fruits rouges et placez au congélateur. Pour le coulis: mixez le reste des fruits rouges avec le reste du sucre en poudre. vous pouvez filtrer pour enlever les petites graines si vous ne les aimez pas. et réservez au réfrigérateur.

Avant de servir, sortez le vacherin 15 à 20 mn à l’avance, en fonction de la température ambiante. Au moment de servir, saupoudrez-le de sucre glace et accompagnez-le du coulis servi à part.

Evaluation nutritionnelle par portion

  • Potassium 300 mg ( maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Phosphore 190 mg ( maximum 1000 mg autorisé par jour)
  • Sodium 166 mg (maximum 2500 mg autorisé par jour)
  • Calories 455
  • Protéines 7 gr
  • Lipides 24 gr
  • Glucides 50 gr

Sources: Calendrier 2010, conçu et réalisé par Louise Parent, infirmière de dialyse aux  Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Experts: Dominique Ponard diététicienne, Dr Zina Fumeaux néphrologue, Céliane Héliot infirmière antenne Qualité des soins des HUG, Christophe Mauduit pour ses recettes, Philippe Lyonnet cuisinier et l’équipe du service de restauration des HUG.

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Sel et insuffisance rénale

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Fleur de sel de Guérande (wikipedia.org)

Sylvain Ho est diététicien aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Il est spécialisé dans la prise en charge des patients en insuffisance rénale. Il rencontre des patients qui ne sont pas en dialyse mais qui ont les reins plus ou moins défaillants, ainsi que des patients dialysés. Il me dit qu’il revient presque toujours avec les patients sur la consommation du  sel.  En effet,  de manger « peu salé » est souvent un problème pour les patients de néphrologie. Sylvain Ho nous éclaircit  ci-dessous sur les habitudes des personnes en Suisse, concernant le sel. Il nous donne aussi des suggestions pour diminuer notre consommation.  Voici son texte:

Sylvain Ho, diététicien aux HUG. (photo HUG)

Sylvain Ho, diététicien aux HUG. (photo HUG)

Le sel est un élément essentiel de notre organisme. En effet, il permet de  maintenir l’eau à l’intérieur du corps, de régler la répartition et les  mouvements d’eau. Il agit également sur les transmissions nerveuses et les contractions musculaires. De plus, enrichi en iode ou en fluor, le sel permet de lutter respectivement contre le crétinisme et les caries dentaires . Toutefois, depuis l’invention des techniques d’extraction le rendant accessible à tout le monde, le sel est devenu surconsommé.   Savez-vous que nous consommons en moyenne 10 g de sel par jour en Suisse, alors que nos besoins sont d’environ 3 g par jour ? Pour être un peu moins strict, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un apport en sel inférieur à 5 g par jour. Une surconsommation de sel a des effets négatifs sur le système cardiovasculaire, comme l’hypertension artérielle par exemple. Des reins fonctionnant parfaitement permettent d’éliminer l’excès de sodium, mais lors d’insuffisance rénale celui-ci s’accumule. Ce qui a pour conséquences, une rétention d’eau plus importante et une augmentation de la tension artérielle. Une consommation excessive de sel  chez les personnes dialysées peut entraîner une accumulation trop importante d’eau entre les séances de dialyse, car malheureusement, le sel donne soif. Trop de liquides absorbés peut mener à un œdème aigu du poumon (OAP) et aggraver l’hypertension artérielle. Il est donc important de surveiller sa consommation en sel et de ne pas en abuser, surtout pour les personnes dialysées. Demandez à votre médecin ou à vos infirmières quelle quantité vous avez le droit de boire sans vous mettre en difficulté.

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Les petits sachets bleus représentent 1 g de sel (Photo HUG)

Voici quelques suggestions pour diminuer vos apports en sel :

  • Diminuez le sel de cuisson, les bouillons, les sels parfumés tels que les sels de céleri ou d’ail, les sauces du commerce (soja, ketchup…). Attention : évitez absolument les sels de remplacement ou diététiques, car ce sont des sels de potassium, non-recommandés (et même dangereux) lors d’insuffisance rénale !
  • Réservez les mets déjà préparés et les conserves pour des occasions exceptionnelles car ils sont très riches en sel. Préférez des aliments « nature » et/ou surgelés au naturel.

Certains aliments permettent de rehausser le goût et de varier les saveurs, sans adjonction de sel. Il s’agit en effet des épices et des herbes aromatiques :

  • Epices : curry, paprika, muscade, curcuma, etc.
  • Herbes aromatiques : thym, laurier, basilic, persil, origan, marjolaine, persil, ciboulette, etc.
  • Jus de citron
  • Ail, oignon, échalote…

Il faut savoir aussi que le sel est constitué de sodium (Na) et de chlore (Cl) Pour 1 g de sel, nous retrouvons 400 mg de sodium (Na) et 600 mg de chlore (Cl). C’est important de connaître cela pour lire les étiquettes sur les emballages des aliments que nous achetons. Pour vous aider à calculer plus facilement la teneur en sel de certains aliments (car la teneur en sel ou sodium n’est pas indiquée sur tous les emballages), voici un lien qui vous mènera à une table gratuite sur internet : http://www.moins-de-sel.fr/ Ceci, je l’espère, vous permettra de sélectionner les aliments moins riches en sel. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9tinisme http://www.who.int/dietphysicalactivity/reducingsalt/fr/ http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92d%C3%A8me_aigu_du_poumon lien image : http://nl.wikipedia.org/wiki/Fleur_de_sel

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L’été, les fruits mûrs avec Arcimboldo

 

L'été - Arcimboldo

L’été

 

Guiseppe Arcimboldo est un peintre Italien de Milan. Sa carrière le mena à la cour de Louis-Ferdinand 1ier à Prague en 1562. Il y resta 25 ans et devint peintre de trois générations d’Empereurs et de Rois… C’est pour l’Empereur Maximilien II qu’il a peint les quatre saisons. Puis il revint chez lui en Italie où il mourut en 1587. De son vivant, il fut célébré et admiré puis il tomba dans l’oubli. Il fut redécouvert par les surréalistes en 1920.

Ces quatre magnifiques toiles, Le printemps, L’été (photo)  L’automne et L’hiver, réalisées en 1573, sont toutes exposées au Musée du Louvre à Paris.

Les personnages peints par Arcimboldo ne symbolisent pas seulement les quatre saisons mais aussi  quatre âges et quatre tempéraments différents : le Printemps est un adolescent joyeux, l’Eté est un adulte heureux, l’Automne, un homme mûr épanoui, et l’Hiver, un vieillard bourru et bougon.

Cerises, prunes, framboises, poires, melons, maïs et orge, il y a mille choses à découvrir dans ce tableau ; Des cerises pour les yeux, des dents en petits pois, une gousse d’ail, une aubergine, un beau melon, c’est l’été en personne ! Le visage de l’été est souriant, il évoque la chaleur, le bien-être et les jours heureux. Il évoque aussi l’âge adulte épanoui et conquérant. Tout est tentant…mais il y a beaucoup de potassium.

2500 mg de potassium par jour, c’est le maximum autorisé….quand on est en insuffisance rénale, d’après la diététicienne Dominique Ponard et le Dr Zina Fumeaux, toutes les deux expertes en diététique.

Il ne faut pas pour autant se priver totalement de fruits et de légumes, donc voici ci-dessous la teneur en potassium en mg pour 100 gr de fruits frais et pour 100 gr de légumes, ainsi vous pourrez gérer votre consommation.

Abricot: 315 mg, Banane: 385 mg, Cerises: 246 mg, Citron: 153 mg, Fraises: 152 mg, Framboises: 220 mg, kiwi: 287 mg, Melon: 297 mg, Mûres: 200 mg, Mandarine: 145 mg, Myrtilles: 68 mg, Nectarine: 212 mg, Orange: 179 mg, Pastèque: 110 mg, Pêche: 160 mg, Poire: 125 mg, Pomme: 120 mg, Prune: 117 mg, Raisins: 197 mg

Aubergine: 262 mg, Avocat: 522, Brocoli: 370 mg, Céleri branche: 305 mg, Chou-fleur: 319, Concombre: 150 mg, Courgettes: 230 mg, Endive: 330 mg, Épinard: 529 mg, Fenouil: 473 mg, Haricots verts: 243 mg, Laitue: 234 mg, Mâche ou Rampon: 459 mg, Maïs doux: 289 mg, Oignon: 170 mg, Petits pois: 300 mg, Poireau: 256 mg, Pommes de terre cuite à l’eau: 280 mg, Radis: 241 mg, Tomate: 277 mg

Et n’oubliez pas le Résonium (ou le Kayexalate)  qui est le chélateur du Potassium, si le médecin vous en a prescrit.

Sources: Calendrier 2008, conçu et réalisé par Louise Parent, infirmière de dialyse aux HUG. Experts: Dominique Ponard diététicienne, Dr Zina Fumeaux néphrologue, Céliane Héliot infirmière antenne Qualité des soins des HUG.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Arcimboldo

 

 

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La séance collective d’enseignement en néphrologie en 2014

Hôpitaux Universitaires de Genève

Hôpitaux Universitaires de Genève

Cette réunion est née d’un projet qui finalisait mon diplôme de Formation en Education Thérapeutique du patient atteint de maladie chronique. (DIFEP) La première séance a eu lieu en Août 2002,  nous avons fêté la 100ème fin 2012  et depuis je continue à la programmer à raison de 10 séances par an. Je suis enthousiaste à l’idée de faire rencontrer plusieurs patients et leurs familles à un moment de leur vie où ils se posent beaucoup de questions.  La quasi totalité des patients qui ont assisté m’ont rapporté qu’ils avaient apprécié de parler avec d’autres personnes qui vivaient le même « choc » quand la dialyse est devenue inévitable.

Voici les dates des prochaines séances d’informations et d’enseignement sur la néphrologie et principalement sur les avantages et inconvénients des différentes méthodes de suppléance rénale, soit l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation. Cette consultation collective de patients a lieu à l’Hôpital Universitaire de Genève, site Cluse-Roseraie. Elle dure de 2 heures à 2 heures 30. La séance est organisée et animée par moi-même, infirmière spécialiste clinique en néphrologie. Brigitte Cassagnes, Infirmière  de dialyse péritonéale et Sylvain Ho, diététicien spécialisé en néphrologie sont aussi co-animateurs. En général 3 à 6 patients et leurs proches y participent. Cette consultation collective de patients a pour objectif de dédramatiser l’entrée en dialyse, et de donner aux patients suffisamment d’arguments pour les aider à choisir entre l’hémodialyse et la dialyse péritonéale. Ils peuvent ensuite poser des questions à leur néphrologue de manière éclairée. Il faut s’inscrire pour participer.

Vendredi         17        janvier             2014    Salle 7A-7-747 (7ème étage)

Mardi              11        Février           2014    Salle 7A-7-747 (7ème étage)

Vendredi         28        février             2014    Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Vendredi         04        avril                 2014    Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Vendredi         16        mai                  2014    Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Vendredi         27        juin                  2014   Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Vendredi         25        juillet                2014   Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Vendredi         29        aout                 2014   Salle 7A-7-747 (7ème étage)

Vendredi         03        octobre           2014   Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

Jeudi                 06        novembre       2014   Salle 7A-7-747 (7ème étage)

Vendredi         12        décembre       2014  Salle 7A-6-741/742 (6ème étage)

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